Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0… quelles évolutions pour Internet ?
Web 1.0, Web 2.0, Web 3.0… quelles évolutions pour Internet ?
Après le Web 1.0, première version d’Internet, dédiée à une consommation simple de contenu, et le Web 2.0, version plus collaborative d’Internet avec les réseaux sociaux, c’est le Web 3.0 qui fait son entrée dans notre société.
Également appelé « Troisième Génération du Web », le Web 3.0 est l'évolution de la technologie d’internet vers une expérience plus intelligente, plus personnalisée et plus décentralisée que le Web 2.0 qui lui a précédé. On doit ce concept à Gavin Wood, qui est aujourd’hui dirigeant de la Fondation Web3.
Selon ses fervents défenseurs, le Web 3.0 permettrait à ses utilisateurs de reprendre le contrôle de leurs données personnelles. En effet, son système décentralisé permet aux internautes de transporter leurs données sans passer par les géants du web qui, eux, les stockent, puis les revendent.
En plus, d’être plus sécurisant, il se caractérise par un web plus intelligent, notamment grâce à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle (IA), capable de comprendre les besoins et les intentions des utilisateurs tout en leur offrant une expérience personnalisée. Par exemple, un moteur de recherche qui utilise l'IA peut comprendre les intérêts des usagers en leur fournissant des résultats pertinents en lien avec leurs habitudes de navigation. C’est notamment le cas du nouveau chat bot, ChatGPT. Cette nouvelle forme d’Intelligence Artificielle a été développé par l’entreprise Open AI, et permet à ses utilisateurs de créer du contenu textuel, traduire automatiquement, enseigner et former, ou encore stimuler la créativité et la production artistique. Les fonctionnalités de ce nouvel outil paraissent irréelles tant elles sont étendues, mais elles inquiètent aussi beaucoup les spécialistes quant à la place de l’humain.
Parmi les nouveaux concepts émergents qui accompagnent la montée en puissance du Web 3.0, on peut citer les NFT, terme qui signifie « Non fungible token », ce qui signifie « jeton non fongible », ils permettent d'associer un actif non fongible c’est-à-dire une image, une vidéo, une musique ou encore une œuvre d'art à un jeton numérique. Ces « assets digitaux » sont enregistrés dans la blockchain du Web 3.0, ainsi leur propriétaire ou créateur leur sont directement lié ainsi que toutes les transactions qui leur sont relatives.
Aujourd’hui, tout peut être transformé en NFT, comme la carte grise d’un véhicule par exemple. C’est un certificat de propriété numérique qui offre beaucoup d’usage. Avec l’émergence des NFT, on peut dire qu’on assiste à une « tokenisation » de nos vies digitales, dans laquelle on peut désormais rémunérées des likes et des posts grâce à l’arrivée des cryptomonnaies. Ce phénomène grandissant entraine un important phénomène de spéculation.
Plusieurs entreprises du monde du commerce ont déjà mis un pas dans cet univers. C’est notamment le cas du géant de la distribution Carrefour qui a initié une levée de fonds pour une association luttant pour la protection des abeilles en vendant des NFT. Le monde du luxe utilise également les NFT comme certificat d’authenticité sur des produits rares. Il est possible grâce à ces derniers de faire porter à son avatar, dans le Metavers, le produit de luxe issu du certificat.
Le Metavers est également à compter parmi les innovations accompagnant la montée en puissance du Web 3.0. Ce terme qui signifie « au-delà de l’univers », est présenté comme étant un monde virtuel persistant et partagé, qui comprend des fonctionnalités propres aux réseaux sociaux, mais également aux jeux vidéo. Il a été popularisé grâce aux avancées technologiques des dernières décennies. On peut citer notamment le développement de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, l’évolution de la blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations qui offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle) et d’Internet, ou encore la connectivité. Mais en réalité, le Metavers est bien plus qu'un simple monde virtuel.
Le Metavers est un univers au sein duquel les utilisateurs peuvent interagir entre eux de manière immersive mais également avec les objets qui les composent. Les utilisateurs peuvent s’y déplacer librement, explorer de nouveaux lieux, participer à des activités et même acheter des biens virtuels, comme sur la plateforme The Sandbox par exemple. Aujourd’hui, la génération Z est prête à dépenser 200€ pour un objet virtuel. Ceux-ci sont accessibles grâce à une monnaie virtuelle qu’il est possible de se procurer dans le monde réel, il est aussi possible d’échanger ses biens. La vente de biens virtuels est d’ailleurs une activité de plus en plus pratiquée dans le monde de l’entreprise.
Pour le secteur bancaire, l’Intelligence artificielle représente une réelle opportunité, les possibilités d’utilisation sont grandes. Cela pourrait leur permettre de se renouveler, de simplifier la communication avec les clients, de renforcer les systèmes de détection tout en réduisant le risque.